Les recettes de la compagnie Play pour séduire les voyageurs transatlantiques
POINTS CLÉS
- En 2023, la compagnie low cost Play a séduit 74 % de clients en plus.
- Le taux de remplissage du mois de juillet s'est également amélioré par rapport à l'année dernière, passant de 87,9 % en 2022 à 91,1 % en 2023.
- Fort de ce succès, depuis le printemps 2023, Play a ajouté et relancé 20 nouvelles destinations au sein de son réseau.
En cette fin du mois d'août, c'est l'affluence des grands jours à l'aéroport de Keflavik en Islande. Malgré l'heure très matinale, 4h30, les clients en provenance de Washington D.C., de Baltimore, de Boston, de New York ou de Toronto se pressent dans la boutique de souvenirs ou à la petite cafétéria de l'aérogare. Pour la plupart d'entre eux, ce sera le seul souvenir de leur séjour en Islande. Car à peine une heure après leur arrivée, la grande majorité des voyageurs aura quitté l'île volcanique pour rejoindre les grandes capitales européennes.
Depuis 2019, la petite compagnie islandaise low-cost Play s'est lancée le pari de faire de Reykjavik la plaque tournante des vols transatlantiques. Pour le réussir, son PDG, Birgir Jónsson, a scrupuleusement appliqué les recettes des meilleures compagnies low-cost pour proposer une alternative très compétitive aux vols transatlantiques des majors.
D'abord, la compagnie s'est dotée d'une flotte de petits avions de dernière génération : six Airbus A320neo et quatre A321neo, des monocouloirs très économiques, aménagés avec une seule classe. À bord, le confort est rustique. Pas de systèmes de divertissement, pas de collations ni de repas, ni même de produits détaxés. Seuls quelques snacks et rafraîchissements sont vendus durant le vol.
Ensuite, tous les passagers des vols en provenance des États-Unis arrivent quasiment en même temps, en fin d'après-midi dans le sens Europe-États-Unis et au petit matin dans l'autre sens. Un passage de douane plus tard (l'Islande est une porte d'entrée et de sortie de l'espace Schengen), ils sont dispatchés vers les grandes capitales américaines et européennes.
Pour Washington D.C., au départ de l'aérogare low-cost Paris-CDG T3, les vols décollent à 12h30 pour atterrir à 17h40 dans la capitale fédérale américaine, et en repartent un peu plus d'une heure plus tard, à 18h50 donc, pour atterrir en France le lendemain à 11h30 (avec un temps de transit en Islande de 55 minutes à l'aller, et de 1h05 au retour). Soit à peine deux heures de plus qu'un vol direct. Sachant que le passage en douane rapide en Islande, au retour, évite les queues habituelles que l'on connaît à Roissy. Une mécanique bien orchestrée qui permet à la compagnie d'afficher un taux de ponctualité à faire pâlir d'envie les grandes compagnies. Au mois de juillet 2023, en pleine saison touristique, 80,2 % des vols de PLAY sont arrivés à l'heure.
L'aller-retour depuis Roissy est affiché à partir de 350 euros. Imbattable ! Bien sûr, les bagages sont en option, y compris ceux de la cabine, facturés 58 euros. Seul un petit sac, à loger sous son fauteuil, est accepté gratuitement. De même, l'accès prioritaire à l'avion et le choix des sièges sont payants (entre 12 et 54 euros). À noter que l'accès prioritaire n'a pas grand intérêt dans les aéroports comme CDG T3 où l'embarquement se fait par bus !
Résultats, depuis son lancement, Play cartonne. Au mois de juillet 2022, 109 937 passagers ont voyagé avec Play. En juillet 2023, la compagnie a séduit 74 % de clients en plus, à 191 577 passagers.
Le taux de remplissage du mois de juillet s'est également amélioré par rapport à l'année dernière, passant de 87,9 % en 2022 à 91,1 % en 2023. Fort de ce succès, depuis le printemps 2023, PLAY a ajouté et relancé 20 nouvelles destinations au sein de son réseau.
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