Le test à feu chaud effectué au port spatial européen en Guyane française a « simulé une séquence de lancement complète »
Le test à feu chaud effectué au port spatial européen en Guyane française a « simulé une séquence de lancement complète » AFP

La fusée Ariane 6 de l'Agence spatiale européenne a terminé avec succès jeudi une répétition générale, testant son moteur en vue d'un voyage inaugural prévu pour 2024.

Les résultats définitifs du test d'allumage, qui a nécessité l'allumage du moteur Vulcain 2.1 et son fonctionnement pendant plus de sept minutes, ne seront rendus publics que le 30 novembre, dans l'attente d'une analyse complète.

Mais le constructeur ArianeGroup a déjà qualifié la répétition de "terminée avec succès".

L'essai à feu chaud effectué au port spatial européen en Guyane française "a simulé une séquence de lancement complète et a ainsi validé toute la phase de vol de l'étage principal d'Ariane 6", a indiqué l'agence dans un communiqué après la répétition de jeudi.

Martin Sion, PDG d'ArianeGroup, a félicité l'équipe pour cette "véritable prouesse industrielle", mais a ajouté que "quelques tests supplémentaires", notamment de tolérance aux pannes, étaient encore nécessaires avant que la fusée ne soit prête au lancement.

Le prédécesseur de la fusée, Ariane 5, a décollé pour la dernière fois en juillet après 27 ans de lancements.

Avec le plus petit Vega C cloué au sol après un échec de lancement en décembre et le retrait de la Russie de sa coopération spatiale en réponse aux sanctions ukrainiennes, l'ESA se retrouve sans moyen indépendant d'accéder à l'espace jusqu'à ce qu'elle puisse préparer Ariane 6.

Le marché des lanceurs, quant à lui, est de plus en plus dominé par la société américaine SpaceX du milliardaire Elon Musk.

"Ce test est une étape clé qui intervient après des années de conception, de planification, de préparation, de construction et de travail acharné de la part de certains des meilleurs ingénieurs spatiaux d'Europe", a déclaré Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA.

"Nous sommes de nouveau sur la bonne voie pour rétablir l'accès autonome de l'Europe à l'espace."