Google, Amazon, Meta... Pourquoi les géants de la Tech vont licencier cette année
La Silicon Valley et plus généralement le monde de la technologie n'en ont pas fini avec la vague de licenciements entamée il y a quelques années. Justifiant notamment ces nombreux départs en évoquant les coûts que représentent l'innovation et le développement de l'intelligence artificielle, les entreprises de la Tech continueront à réduire leurs effectifs en 2024.
Et ce mercredi 10 janvier a été particulièrement difficile pour les salariés du secteur. En effet, plusieurs multinationales ont annoncé la suppression de nombreux postes en milieu de semaine. Google, tout d'abord, a confirmé avoir procédé au licenciement de centaines d'ingénieurs du groupe. Cela vient compléter les 12 000 emplois qui avaient déjà été supprimés en 2023, soit 20 % de l'effectif de l'entreprise.
Google souhaite concurrencer Apple et Amazon
"Tout au long du second semestre 2023, un certain nombre de nos équipes ont apporté des changements pour devenir plus efficaces et mieux travailler, et pour aligner leurs ressources sur leurs plus grandes priorités en matière de produits. Certaines équipes continuent de procéder à ce type de changements organisationnels. Nous investissons de manière responsable dans les plus grandes priorités de notre entreprise et dans les opportunités significatives à venir", a pour sa part expliqué Chris Pappas, porte-parole de Google.
Outre le développement de l'intelligence artificielle, l'entreprise dirigée par Sundar Pichai a récemment investi plusieurs milliards de dollars pour concurrencer Apple et Amazon, en développant ses propres smartphones et montres connectées, ainsi que des appareils domestiques intelligents. Même si cette branche reste encore marginale pour le groupe par rapport à celles de la recherche et de la publicité, elle représente désormais l'un des principaux axes de développement de Google.
27 000 licenciements chez Amazon depuis la fin de l'année 2022
De son côté, Amazon a aussi annoncé de nombreux licenciements ce mercredi 10 janvier. La société de streaming de jeux vidéo Twitch - qui avait été racheté par le groupe en 2014 pour près d'un milliard de dollars - a ainsi opéré à 500 suppressions de postes en milieu de semaine.
De même, les divisions "divertissement" de la société de Jeff Bezos - Prime Video et MGM Studios - ont également vu leurs effectifs se réduire en ce début d'année. "Notre secteur continue d'évoluer rapidement et il est important que nous accordions la priorité à nos investissements pour le succès à long terme de notre entreprise", a alors expliqué Mike Hopkins, vice-président senior de Prime Video et d'Amazon MGM Studios, dans une lettre adressée aux employés de la société. Avant cela, la multinationale s'était séparée de 27 000 collaborateurs depuis la fin de l'année 2022.
Meta, la société mère de Facebook, suit le même chemin. Depuis 2022, l'entreprise fondée en 2004 par Mark Zuckerberg a supprimé 11 000 emplois, soit pas moins de 13 % de ses effectifs. Comme les autres Gafam, Meta pâtit de la hausse des taux d'intérêt et du ralentissement de la publicité en ligne depuis 2022. "La dépression macroéconomique, le renforcement de la concurrence et la perte de signaux importants pour la publicité ont fait chuter nos revenus bien plus bas que je l'avais anticipé", reconnaissait alors le fondateur de Facebook. Et cette tendance ne devrait donc pas s'inverser en 2024.
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