Les nouvelles organisations du travail
Semaine de 4 jours, IA, télétravail… Les dirigeants de TPE plébiscitent peu les nouvelles organisations du travail. Pexels

La 76e vague du Baromètre des TPE, réalisée par l'IFOP pour Fiducial, révèle que les dirigeants de TPE sont plutôt réticents face aux nouvelles organisations du travail telles que la semaine de 4 jours et le télétravail. Néanmoins, ils sont favorables à une plus grande flexibilité et reconnaissent que leur rapport au travail a évolué ces dernières années.

72 % des patrons de TPE opposés à la semaine de 4 jours

Bien que 70 % des Français soutiennent la semaine de 4 jours, seuls 28 % des dirigeants de TPE approuvent cette nouvelle organisation du travail. Les principales préoccupations soulevées sont la coordination avec les clients (41 %), la couverture des heures de service (37 %), en particulier dans l'hôtellerie (54 %), et la baisse de production (31 %).

Toutefois, 63 % des chefs d'entreprise considèrent que l'organisation du temps de travail dans leur entreprise est flexible, et 27 % la décrivent comme très flexible avec une grande autonomie des salariés.

Les jeunes patrons et les patrons de gauche plus favorables à la semaine de 4 jours

Les partisans de la semaine de 4 jours sont surtout les patrons de moins de 35 ans (53 %) et ceux de sensibilité politique de gauche (40 %). Parmi les avantages reconnus, on trouve un meilleur équilibre des temps de vie (60 %) et un meilleur bien-être au travail avec une réduction du stress (46 %).

Le télétravail, une pratique encore limitée dans les TPE

Seul un quart des dirigeants de TPE (26 %) autorise le télétravail, principalement dans le secteur des services aux entreprises (58 %). Les patrons des plus grandes TPE (de 10 à 19 salariés) et d'Ile-de-France sont également plus enclins à accepter cette nouvelle organisation du travail (respectivement 34 % et 47 %).

L'IA, une priorité peu partagée par les dirigeants de TPE

Moins de 3 patrons sur 10 (28 %) estiment que l'IA aura un impact significatif sur l'organisation du travail et les tâches réalisées au sein de leur entreprise. Les patrons du secteur des services aux entreprises sont les plus concernés (50 %), tandis que ceux du BTP, de l'hôtellerie et de la santé sont les moins nombreux à considérer l'IA comme impactante (respectivement 11 %, 16 % et 16 %).

Un regard sévère sur les nouvelles générations

Les dirigeants de TPE estiment que les salariés cherchent désormais à s'accomplir en dehors de leur travail (80 %) et que la Gen Z sait mieux affirmer ses limites (64 %). Cependant, 69 % des patrons considèrent que la génération Z est moins travailleuse que les autres, un préjugé plus ou moins tenace en fonction de la proximité politique du dirigeant.

Méthodologie de l'étude : Échantillon de 1005 dirigeants de TPE de 0 à 19 salariés, interrogés par téléphone du 27 mai au 17 juin 2024. Les entreprises réalisant moins de 50 000€ de chiffre d'affaires à l'année n'ont pas été interrogées.