L'épicerie fine française Fauchon tombe dans le panier d'une biscuiterie bretonne

L'entreprise française de gastronomie et d'épicerie fine Fauchon a annoncé mardi avoir été rachetée par Galapagos, un biscuitier breton.

L'épicier de luxe, détenu depuis 2004 par Eucelia Investments, accumule les dettes après des années de pertes, la pandémie de Covid faisant également de lourdes conséquences.

"Eucelia Investments SA, société d'investissement de la famille Ducros, a choisi de céder l'entreprise à la famille Tacquard à la tête du groupe breton Galapagos", selon un communiqué qui ne précise pas le montant de l'opération.

En 2020, l'épicier créé par Auguste Fauchon en 1886 a dû fermer ses magasins historiques du centre de Paris, place de la Madeleine, pour tenter de réduire ses dettes qui atteignaient environ cinq millions d'euros.

L'entreprise a renoué avec les bénéfices l'année dernière après avoir ouvert une douzaine de lieux vendant des thés, cafés, macarons, foie gras et champagne estampillés Fauchon, et cherchait à se concentrer sur l'hôtellerie et les ventes internationales, a déclaré à l'AFP son président Samy Vischel à la fin de l'année dernière.

Le directeur général de Galapagos, Jérôme Tacquard, va prendre les rênes à la suite d'un rachat qui, selon lui, apporterait d'importantes synergies et "permettrait à Galapagos de s'ancrer encore plus solidement dans le monde de la haute cuisine française".

Fauchon est actuellement présent dans 15 pays, dont le Japon – son deuxième marché après la France – et au Moyen-Orient.

Franchisés compris, elle emploie environ 1 000 personnes et a également ouvert des hôtels à Paris et à Kyoto, au Japon, tandis qu'elle en prévoit un troisième d'ici 2025 à Riyad, en Arabie Saoudite.

Elle a également ouvert une école de gastronomie en 2022 à Rouen, en partenariat avec une école de commerce.

Galapagos, groupe familial spécialisé dans la biscuiterie et le chocolat fondé en 1990, a son siège à Rennes (ouest) et compte 600 salariés pour 125 millions d'euros de chiffre d'affaires annuel, contre 100 millions d'euros pour Fauchon.