Walmart, Hugo Boss et Diesel ont-ils eu recours au travail forcé des Ouïghours ?
L'organisme de surveillance des entreprises du Canada a lancé jeudi des enquêtes sur Walmart, Hugo Boss et le fabricant de jeans Diesel sur des allégations selon lesquelles ils auraient eu recours au travail forcé de la part de la minorité ouïghoure de Chine.
Cette annonce fait suite à des enquêtes similaires lancées le mois dernier contre Ralph Lauren, Nike et la société minière canadienne Dynasty Gold par l'Ombudsman canadien pour l'entreprise responsable (CORE).
L'année dernière, une coalition de 28 organisations de la société civile a déposé plainte auprès de l'organisme de surveillance, alléguant que Walmart, Hugo Boss et Diesel font appel à des fournisseurs chinois avec des usines liées au travail forcé ouïghour.
Tous trois ont nié les accusations et ont refusé de participer aux évaluations préliminaires des plaintes par le médiateur.
Ainsi, la médiatrice Sheri Meyerhoffer a déclaré dans un communiqué : " Nous allons lancer des enquêtes sur ces allégations ".
Les groupes de défense des droits affirment que plus d'un million d'Ouïghours et d'autres minorités majoritairement musulmanes ont été détenus dans des camps de rééducation dans la région du Xinjiang, à l'ouest de la Chine, avec de nombreux abus, notamment le travail forcé.
Les législateurs des pays occidentaux, dont le Canada, ont qualifié la répression au Xinjiang de génocide, et le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme a qualifié le traitement des Ouïghours de crime contre l'humanité.
Pékin nie ces accusations, décrivant les installations comme des centres de formation professionnelle conçus pour lutter contre l'extrémisme.
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