Quelles villes européennes sont les plus concernées par les hausses de tarifs hôteliers ?
Selon le dernier rapport Hotel Monitor 2024 publié ce jeudi 5 octobre par la société spécialisée dans la gestion de voyages American Express Global Business Travel (Amex GBT), les tarifs hôteliers continueront d'augmenter dans la plupart des régions du monde l'année prochaine. Et ce, malgré le recul progressif de la demande de voyages de loisirs. Ce ralentissement devrait, tout de même, "être remplacé par une hausse continue des voyages d'affaires, des réunions et de divers événements", explique le rapport. La pénurie de l'offre et les différents contextes locaux expliquent, en partie, ce phénomène de hausse généralisée du prix moyen des nuits à l'hôtel.
La France est le pays, en Europe, dont les prix des hôtels vont le plus augmenter. L'organisation des Jeux olympiques et paralympiques de 2024 contribue grandement à cette situation. Ainsi, les hôtels parisiens proposeront des prix en moyenne 11 % plus élevés en comparaison avec l'année 2023. Lyon (+ 9,5 %), Bordeaux (+ 8,5 %), Toulouse (+ 7,8 %) et Marseille (+ 6 %) sont également particulièrement touchés par la hausse des tarifs hôteliers. Malgré tout, les chiffres radieux de l'été 2023 en France peuvent quelque peu rassurer les acteurs du secteur de l'hôtellerie pour la saison à venir.
Les autres pays européens sont, tout comme l'Hexagone, loin d'être épargnés par le phénomène identifié dans le rapport d'Amex GBT. En effet, à la lecture de ses résultats, la plupart des villes devraient voir leurs tarifs augmenter au rythme de l'inflation locale après les fortes hausses de prix enregistrées ces deux dernières années. L'Europe du Nord se démarque tout particulièrement avec une forte augmentation des tarifs hôteliers à Amsterdam (+ 10,8%), à Göteborg, l'une des principales villes touristiques de Suède (+ 10,1%), à Dublin (+ 10,0%) ou encore à Berlin (+ 9,4%). Des pays comme l'Italie ou la Suisse enregistrent, quant à eux, des hausses relativement maîtrisées : tandis que Rome, Milan ou encore Turin ont vu les prix des hôtels augmenter respectivement de seulement 6 %, 1,8 % et 0,9 %, les tarifs hôteliers de Genève (+ 5 %) et de Zurich (+ 4 %) seront eux, aussi, quasiment au même niveau que cette année.
Limiter le nombre de fournisseurs pour contenir les dépenses ?
Selon le rapport, l'inflation et l'augmentation des charges des hôtels ne leur permettent plus de proposer des prix semblables à ceux exercés ces dernières années. Cette hausse des coûts bouscule la relation traditionnelle entre l'offre et la demande dans le domaine de l'hôtellerie. Ainsi, les acteurs du secteur limitent de plus en plus leurs stocks pour faire face aux pénuries de personnel, réduire leurs frais généraux et préserver leurs tarifs. En pratique, cela signifie que voyager en dehors des périodes de forte affluence ne permet plus de réaliser les économies autrefois escomptées, car le lien entre les tarifs et le taux d'occupation s'affaiblit.
Pour réduire les dépenses, les professionnels de l'hôtellerie devraient "les regrouper auprès d'un plus petit nombre de fournisseurs". Selon Amex GBT, il est ainsi possible "d'obtenir de meilleurs tarifs, de meilleures conditions et d'autres avantages, même pour les plus petites entreprises".
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