la mixité dans les fonds de gestion
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La mixité des entreprises est-elle, enfin devenue, un thème d'investissement ? Pas encore ! Même si la mixité des équipes de gestion des fonds améliore considérablement la performance en matière de retour sur investissement.

Au même titre que les émissions de gaz à effet de serre, la proximité de zones sensibles en matière de biodiversité ou encore les rejets de déchets dangereux, la mixité des entreprises fait partie des 20 PAI, pour " principal adverse impacts " ou " principales incidences négatives " en français, créés en 2019 par le règlement européen SFDR. En clair des indicateurs à prendre en compte par les gérants de fonds avant d'investir dans une entreprise.

Parmi la liste des PAI, les sociétés de gestion se basent sur 2 PAI sociaux pour mesurer la parité : le 12 qui mesure les écarts de rémunération entre les hommes et les femmes et le 13 qui indique le ratio de mixité dans les organes de gouvernance de la société.

Dans une étude récente, la fintech Weefin a mesuré leur impact sur les stratégies d'investissement des gérants de fonds.

Concernant la mixité au sein des organes de gouvernance, les niveaux d'incidence sont sensiblement similaires entre les acteurs, avec en moyenne, des émetteurs dont les conseils d'administration sont composés de 33% de femmes.

Un chiffre qui semble respecter mais ne pas dépasser le cadre réglementaire qui impose justement, la présence de femmes au sein des gouvernances à hauteur de 33%.

Les mesures du PAI 12 révèlent, quant à elles, un écart de rémunération moyen de 12% entre hommes et femmes dans les sociétés investies par les gérants de fonds. Ce qui rejoint finalement les conclusions d'Eurostat selon lesquelles les femmes travailleraient gratuitement depuis le 6 novembre. Toutefois, côté PAI, ce chiffre reste difficilement interprétable puisqu'en moyenne seulement 23% des sociétés investies ont communiqué les chiffres.

Toujours selon Weefin, 70% des sociétés de gestion déclarent prendre en compte les PAI et 56% ont bien reporté le premier jet de données quantitatives attendu pour juin 2023. A noter que parmi les sociétés de gestion ne déclarant pas prendre en compte ces PAI, certaines précisent qu'elles n'ont pas les données nécessaires pour le faire ou qu'elles ne sont pas dans l'obligation de le faire.

Bien qu'elles représentent la moitié de la population européenne, à peine un tiers des membres des conseils d'administration des plus grandes sociétés cotées en bourse de l'UE sont des femmes. Même si ces chiffres s'améliorent d'années en années, l'égalité Femmes-Hommes est encore loin d'être une réalité.

Pour pallier ce constat, un cadre réglementaire est progressivement mis en œuvre en Europe, avec notamment la Directive Européenne Women on Board de 2022, exigeant un pourcentage minimum de femmes dans les postes d'administrateurs non exécutifs ou dans les postes de direction.

En France, la loi Rixain de 2021, exigeant un pourcentage minimum de femmes cadres dirigeantes et membres d'instances dirigeantes. Ces réglementations sont efficaces puisque les pays ayant instauré des quotas obligatoires ont vu la part des femmes dans les Conseils d'Administration augmenter plus rapidement. A titre d'exemple, la France se place comme le meilleur acteur de l'UE avec 45,3% de femmes au sein des instances de directions de les grandes entreprises.

Toutefois, malgré ces chiffres encourageants, un long chemin reste à parcourir pour atteindre une mixité parfaite. Le secteur financier n'échappe pas à ce bilan, alors qu'une étude Harvard Business Review a démontré que la mixité des équipes de gestion améliore considérablement la performance en matière de retour sur investissement.