Pour Kering s'effondre en Bourse
Le propriétaire de Gucci, le groupe de luxe français Kering, s'est dirigé mercredi vers la pire journée de son histoire à la Bourse de Paris après avoir averti qu'il s'attendait à une forte baisse de ses ventes au premier trimestre.
L'action Kering a chuté de 15,2% à 361,15 euros (391,57 dollars) avant de récupérer quelques pertes à quelques heures de la fin des échanges.
Cette baisse a effacé sept milliards d'euros de valorisation boursière de Kering.
La chute du cours des actions a été pire que celles subies en mars 2020, au début de la pandémie de Covid, et lors de la crise financière mondiale en octobre 2008.
Le groupe a prévenu mardi qu'il s'attendait à une baisse de 10% de ses ventes sur les trois premiers mois de l'année par rapport au premier trimestre 2023, principalement en raison des mauvaises performances de Gucci dans la région Asie-Pacifique.
Kering, qui compte également Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta, publiera son chiffre d'affaires du premier trimestre le 23 avril après bourse.
En février, le directeur général François-Henri Pinault s'est engagé à poursuivre sa stratégie visant à remettre Gucci " sur les rails " après que Kering a annoncé une baisse de 17 % de son bénéfice net en 2023.
Cependant, Pinault a prévenu que cela "ne se fera pas du jour au lendemain".
Gucci, marque célèbre pour ses sacs à main en cuir, représente la moitié du chiffre d'affaires de Kering. Ses ventes ont chuté de 6% à 9,9 milliards d'euros en 2023.
Kering a changé la direction de Gucci l'année dernière, en nommant Jean-François Palus, PDG adjoint et confident de Pinault, pour remplacer Marco Bizzarri, qui dirigeait la marque depuis 2015.
Sabato de Sarno a succédé à Alessandro Michele en tant que directeur créatif de la marque en janvier 2023 et les premiers articles de sa collection " Ancora " ont été disponibles dans certains magasins à la mi-février.
"La transition vers un nouveau Gucci s'annonce difficile", estiment les analystes du groupe de services financiers Oddo BHF.
Les analystes de Jefferies ont noté que "la transition vers la signature De Sarno n'en est qu'à ses débuts".
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