L'UE veut savoir comment Meta lutte contre les abus sexuels sur les enfants
L'UE a demandé vendredi à Meta, propriétaire d'Instagram, de fournir davantage d'informations sur les mesures prises par l'entreprise pour lutter contre les abus sexuels sur enfants en ligne.
La demande d'informations se concentre sur l'évaluation des risques et les mesures d'atténuation de Meta "liées à la protection des mineurs, y compris en ce qui concerne la circulation de matériels d'abus sexuels sur enfants auto-générés (SG-CSAM) sur Instagram", a indiqué la Commission européenne.
Meta doit également donner des informations sur "le système de recommandation d'Instagram et l'amplification de contenus potentiellement dangereux", ajoute-t-il.
L'enquête constitue la première étape des procédures lancées dans le cadre de la loi européenne sur les services numériques (DSA), mais ne constitue pas en soi une indication de violations de la loi ou une avancée vers une sanction.
Meta doit répondre avant le 22 décembre.
Un rapport de l'Université de Stanford et du Wall Street Journal publié en juin de cette année indiquait qu'Instagram était la principale plateforme utilisée par les réseaux pédophiles pour promouvoir et vendre du contenu montrant des abus sexuels sur des enfants.
Meta avait déclaré à l'époque qu'elle travaillait " de manière agressive " pour lutter contre l'exploitation des enfants.
La commission a déjà lancé une série d'enquêtes contre de grandes plateformes numériques pour obtenir des informations sur la manière dont elles se conforment au DSA.
L'entreprise a demandé plus d'informations à Meta en octobre sur la propagation de la désinformation, ainsi qu'une demande d'informations le mois dernier sur la manière dont l'entreprise protège les enfants en ligne.
Le DSA fait partie du puissant arsenal réglementaire de l'Union européenne visant à mettre au pas les grandes technologies et exige que les géants du numérique prennent des mesures plus agressives pour contrer la propagation de contenus illégaux et préjudiciables ainsi que la désinformation.
Les plateformes s'exposent à des amendes pouvant aller jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial en cas de violation.
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