L'IA pour éviter le gâchis
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L'IA sert à tout, à condition de savoir s'en servir ! Dans le domaine de la consommation, l'intelligence artificielle pourrait ainsi nous aider à gâcher moins de nourriture.

En France, 10 millions de tonnes de nourriture sont perdues chaque année, dont 1,4 million de tonnes dans la restauration (source Ademe). Soit une valeur totale de 16 milliards d'euros.

Exemple particulièrement parlant, les boulangeries détruiraient ou déclasseraient 72,5 % des pains fabriqués le matin même. Des chiffres qui donnent le tournis mais aussi des idées à la startup Inpulse qui a mis au point une IA pour aider les entreprises à mieux gérer les stocks et les flux.

En recommandant la bonne quantité de matières premières à prévoir et les produits à préparer chaque jour, Impulse promet d'optimiser la gestion des stocks, la production et limite le gaspillage alimentaire des chaînes de restauration.

Exemple dans l'enseigne de restauration Coté Sushi. "On a réduit nos pertes de saumon de 45% en 1 an, alors que le prix s'est envolé cette année, explique Emmanuel Taib, Fondateur de Côté Sushi qui compte 75 restaurants, grâce à l'anticipation des besoins en matière première qui nous permet de commander juste ce qu'il faut dans nos restaurants. Mais aussi grâce à la mesure des écarts de consommation et des pertes que nous analysons pour mettre en place des mesures correctives. "

Le logiciel d'IA a intégré pendant 4 ans des datas pour prévoir avec précision les ventes des établissements en fonction des facteurs qui influencent leur chiffre d'affaires : la météo, les événements sportifs, les fêtes, les vacances scolaires et les jours fériés.

Dans les 28 boulangeries du réseau L'atelier Papilles, L'IA permet de suivre quotidiennement les recommandations de production pour réduire le gaspillage de produits finis : sandwichs, pâtisseries, pains, viennoiseries... tout ce qui est produit sur place le matin. "Nos boulangers savent ce qu'ils doivent produire chaque jour pour ne pas "gaspiller". Sur un CA moyen journalier de 2500 à 3000 euros, on constate un écart maximum de 150 euros entre ce qu'Inpulse avait prévu et la réalité. Cela nous a permis de limiter drastiquement le nombre d'invendus sur l'année écoulée, mais également d'immobiliser le moins de trésorerie possible ", se réjouit Guillaume Lopez-Marcoux, Président - fondateur de L'Atelier Papilles.