JPMorgan Chase a été critiqué pour ne pas avoir agi plus rapidement pour mettre fin à sa relation avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein
JPMorgan Chase a été critiqué pour ne pas avoir agi plus rapidement pour mettre fin à sa relation avec le prédateur sexuel Jeffrey Epstein AFP

JPMorgan Chase a annoncé mardi qu'elle paierait 75 millions de dollars pour régler un procès intenté aux îles Vierges américaines (USVI) accusant la banque d'avoir facilité le réseau de trafic sexuel de Jeffrey Epstein.

La grande banque américaine, qui avait précédemment conclu un accord de 290 millions de dollars avec les victimes d'Epstein, a également annoncé un accord avec l'ancien cadre de JPMorgan, Jes Staley, pour un montant non divulgué.

Ensemble, ces affaires résolvent le litige restant de la banque concernant son association embarrassante de longue date avec feu Epstein.

L'accord avec les Îles Vierges est intervenu quelques semaines avant un procès prévu à New York.

Le règlement comprend 30 millions de dollars pour soutenir les organisations caritatives de l'USVI, 25 millions de dollars pour renforcer l'application des lois de l'USVI afin de lutter contre la traite des êtres humains et 20 millions de dollars en honoraires d'avocat.

Les îles Vierges avaient initialement demandé 190 millions de dollars de dommages et intérêts pour le rôle de la banque dans les crimes sexuels commis par Epstein, y compris dans les îles Vierges, où il résidait.

Le litige en cours a donné lieu à une myriade de révélations qui ont soulevé des questions sur les raisons pour lesquelles JPMorgan n'a pas agi plus rapidement pour interrompre Epstein après que les responsables de la banque ont pris connaissance de sa conduite.

JPMorgan a commencé ses services bancaires avec Epstein dès 1998, mais ne l'a interrompu qu'en 2013.

Les plaignants avaient allégué que JPMorgan savait ou aurait dû savoir depuis 2006 qu'elle soutenait un prédateur sexuel, mais que la banque avait gardé le milliardaire Epstein comme client bien au-delà de cette période.