Béa, la plateforme d'échanges immobiliers
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Quand les bonnes idées en immobilier se nichent dans les profondeurs du code général des impôts ! C'est en découvrant l'incroyable principe fiscal et légal de l'échange immobilier que Frédéric Kopp a eu l'idée de créer Béa, une plateforme qui veut faire matcher les acheteurs et les vendeurs grâce à l'échange de propriété de biens immobiliers. A la clé, des frais de notaires divisés par deux !

" L'échange immobilier est inscrit dans l'article 684 du CGI et 1594D du CGI ", explique d'emblée Frédéric Kopp. De mémoire de notaires, cet article n'est plus guère utilisé en France, si ce n'est par les agriculteurs pour s'échanger des parcelles de terrain. " Dans les villes, il sert aussi pour les échanges de chambres de bonne ou les parkings ", complète Ludovic Marrocco, le co-fondateur de Béa.

Pour élargir son utilisation, les deux startupeurs ont lancé une application inédite (www.bea.immo) dont la vocation est de mettre en relation des vendeurs et des acheteurs.

" Nous nous sommes inspirés des applis de rencontre qui font " matcher " les profils ", s'enthousiasme Ludovic Marrocco qui a quitté le monde de la pub pour se lancer dans les Proptech. Le principe est simple : les propriétaires qui se connectent sur Béa créent leur profil et mettent en ligne leur bien sans aucun engagement. Ils peuvent ainsi avoir accès aux offres exclusives d'autres propriétaires qui ne sont pas encore disponibles sur le marché traditionnel de l'achat/vente.

Frédéric Kopp, Béa
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S'ils sont intéressés réciproquement par leurs biens, ils " matchent " et Béa les accompagne de A à Z dans leurs démarches jusqu'à la remise respective des clés. Dans le cas où les biens n'auraient pas la même superficie et donc la même valeur, l'acquéreur du bien le plus coûteux verse au vendeur, une soulte, à savoir le différentiel de prix entre les deux biens.

" L'objectif de Béa est d'offrir aux propriétaires une nouvelle alternative pour les aider à réaliser leur projet " argumente Frédéric Kopp. Surtout, il permet de faire de substantielles économies. Car la cerise sur le gâteau, c'est que l'échange immobilier bénéficie d'une fiscalité très avantageuse. Alors que pour une vente suivie d'un achat 7 à 8 %, en moyenne, sont prélevés par l'état sur chaque bien, dans le cadre d'un échange 1 % d'impôt est prélevé sur le bien le plus cher. 5 % sur le bien le moins cher et 5,8 % sur la soulte (la somme différentielle entre les deux biens). Au total, cela représente près de 60 % d'économies sur les frais de mutation.

" Au-delà des frais de notaire réduits, l'échange permet d'économiser l'argent et l'énergie que prend un prêt-relais. Il permet aussi de gagner du temps en réalisant l'achat et la vente en un seul acte ou encore de gagner en sérénité, que ce soit sur les délais ou sur le démarchage commercial qu'on subit quand on vend ", explique Frédéric Kopp, qui a décidé de prendre son bâton de pèlerin pour évangéliser le marché à la notion d'échange.

Reste que pour que cela fonctionne, Béa doit séduire un maximum de vendeurs et d'acheteurs. La start-up va donc lever des fonds pour accélère la création d'une communauté.