Après le Dry January, qui veut tenter le Veganuary cette année ?

Après le foie gras et le chapon, la carotte et la betterave ? À l'instar du Dry January (janvier sans alcool), le défi du Veganuary fait peu à peu son apparition dans l'Hexagone. Pour la quatrième année consécutive, ce challenge invite les participants à se passer de viande pendant tout le mois de janvier. Imaginé pour davantage sensibiliser les consommateurs à l'enjeu environnemental et au bien-être animal, ce défi a vu le jour en 2014 en Angleterre et au Pays de Galles.

L'association à but non lucratif Veganuary est derrière cette initiative : "Depuis sa création en 2014, Veganuary a inspiré et aidé des millions de personnes dans le monde à tester l'alimentation végétale. Nous avons travaillé avec des entreprises pour aider au développement d'options vegan dans les magasins et les restaurants, et nous avons pu rendre le véganisme plus visible et accessible grâce à notre travail auprès des médias nationaux et internationaux", affirme l'organisme sur son site internet.

Joaquin Phoenix, Paul McCartney, Evanna Lynch... De nombreuses personnalités internationales se sont engagées auprès de l'association pour encourager leurs fans à tenter l'expérience et, in fine, à réduire de manière durable leur consommation de viande.

La Vie, Happyvore, Heura... Comme eux, plusieurs marques entendent profiter de cet événement pour promouvoir leurs produits alternatifs à la viande. Ces dernières années, de nombreuses entreprises misent en effet sur une alimentation plus responsable, bannissant la viande de leurs produits : Jambon végétal, cordon vert, lardons végétaux et bien d'autres ont ainsi investi les rayons des supermarchés hexagonaux.

Un kit de 4 kilos commercialisé à l'occasion du Veganuary

Par exemple, Happyvore entend surfer, comme en 2023, sur le défi du Veganuary pour mettre ses steaks, nuggets, boulettes, aiguillettes ou encore charcuterie végétale dans l'assiette des Français. Mais pour cette nouvelle année, la marque française innove en lançant le "Divinuary", une version divine du Veganuary. "Portée par la promesse 'Divinement bon', cette initiative vise à changer la perception souvent associée au véganisme en montrant qu'il peut être synonyme de plaisir, de gourmandise et de célébration", explique Happyvore dans un communiqué.

Ainsi, du 1er au 31 janvier, un kit spécial "Divinuary" de 4 kilos d'alternatives végétales est commercialisé sur le site de la marque. De quoi réussir le défi du mois sans viande ! Parallèlement, des promotions à l'échelle nationale, des jeux concours, des animations dégustations, ainsi que des recettes végétales à découvrir chez ses partenaires (Pokawa, Deliveroo et Jour) ont aussi été pensés par l'entreprise fondée en 2019 pour célébrer le Veganuary 2024.

Et pour chaque occasion de l'année, ces marques n'hésitent pas à encourager le passage au régime végétarien (ou flexitarien). Tandis que La Vie incitait les fondus de raclette à remplacer la charcuterie par son jambon ou son bacon végétal, la marque Happyvore (encore elle !) a lancé, à l'occasion des fêtes de fin d'année, un kit "Hiver" vendu à 99,95 euros (composé d'1kg d'Aiguillettes végétales, d'1kg de Boulettes végétales, d'1kg de Nuggets végétaux, d'1kg de Suprêmes panés et d'1kg de Steaks végétaux).

Une part de moins de 1 % du marché global de la viande

Tout cela suffit-il pour permettre à ce marché émergeant de faire de l'ombre à celui de la viande ? Pas vraiment, à en croire les chiffres d'une étude menée par le cabinet indépendant Agrosolutions en octobre dernier. Même si le rayon du traiteur végétal a affiché une croissance valeur de +18 % et volume de +5 % en 2023 par rapport à l'année précédente, les ventes des produits alternatifs à la viande représentent moins de 1 % des ventes totales de viande en France.

En moyenne 12 fois moins émetteurs de CO2, les substituts à la viande gardent donc une belle marge de progression sur le territoire hexagonal.