Année du dragon bourse chine
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Le 10 février marque le début de l'année du Dragon. Un signe très symbolique pour la Chine. Cinquième du cycle de 12 ans du zodiaque chinois et symbole de puissance et de force. L'entrée dans cette nouvelle phase va t-elle permettre au pays de connaître une nouvelle phase de forte croissance, notamment en Bourse ?

En 2023, les actions chinoises ont été les moins performantes de tous les grands marchés et sont en baisse depuis plus de trois ans.

"Les autorités ont donc décidés de prendre des mesures plus importantes pour soutenir l'économie et le marché boursier, et ce avant le début des vacances du nouvel an, ce week-end", constate Ben Laidler, Global Markets Strategist pour le courtier eToro.

Selon lui, ce qu'elles décideront aura des répercussions considérables sur les économies et les marchés boursiers mondiaux, de l'Australie à l'Allemagne, ainsi que sur les produits de luxe et les automobiles, qui dépendent de la deuxième économie mondiale.

Historiquement, l'année du Dragon est également propice aux marchés boursiers. Sur les quatre "années du dragon" de l'histoire récente (1976, 1988, 2000 et 2012), l'indice Hang Seng de Hong Kong a progressé au cours de trois d'entre elles, avec un rendement moyen de 17 %.

La chute du marché boursier chinois en a fait l'un des marchés les moins chers du monde, avec un ratio cours/bénéfice estimé à 8 fois, soit moins de la moitié de celui du S&P 500.

Sans surprise, le sentiment des investisseurs locaux et étrangers a fortement chuté, mais il s'agit souvent d'un élément positif et le gouvernement s'est engagé à "stabiliser" le marché tout en maintenant le rythme de la croissance économique autour de 5 %.

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Cela dit, sur le long terme a montré que la Chine, malgré son dynamisme économique, n'a pas "récompensé" les investisseurs en actions. L'économie a été multipliée par 14 pour atteindre plus de 18 000 milliards de dollars au cours des 25 dernières années, alors que son marché boursier, selon l'indice MSCI China, n'a fait que stagner.

Autre nuages à l'horizon, le ralentissement économique de la Chine devrait persister dans les années à venir, alors que le géant asiatique est confronté à une baisse de productivité et à un vieillissement rapide de sa population, selon une étude récente du Fonds monétaire international (FMI).

La deuxième économie mondiale a connu l'année dernière sa croissance la plus lente depuis des décennies, alors qu'une crise de la dette dans le secteur immobilier a ajouté aux tensions géopolitiques et affaibli la demande mondiale.

Le même rapport du FMI prévoit que la croissance diminuera encore à 3,5 % d'ici 2028, " dans un contexte de vents contraires liés à la faible productivité et au vieillissement de la population ", ajoutant que " l'incertitude entourant les perspectives est élevée ". Il prévoyait auparavant une croissance de 4,6 pour cent pour cette année.

Ce ralentissement est dû à une crise qui dure depuis plusieurs années sur le marché immobilier du pays, autrefois un pilier clé de la croissance, mais désormais embourbé dans des dettes qui pourraient menacer le système financier chinois.

Faillite géante dans le secteur de l'immobilier chinois

Le géant immobilier Evergrande est devenu un symbole des malheurs du secteur, accumulant des dettes astronomiques de plus de 300 milliards de dollars. Incapable de rembourser les intérêts de ses emprunts, elle a formellement fait défaut en décembre 2021.

Un tribunal de Hong Kong a rendu récemment une ordonnance qui devrait lancer la liquidation des actifs d'Evergrande à l'étranger, bien que la société ait insisté sur le fait que la décision n'affecterait pas ses opérations nationales. Une décision qui a eu l'effet d'un tremblement de terre dans le pays !

Et le rapport du FMI prévient qu'un ralentissement continu du marché immobilier "pourrait peser davantage sur la demande privée et détériorer la confiance".

Selon Sonali Jain-Chandra, chef de mission pour la Chine au Département Asie et Pacifique du FMI, le secteur est "au milieu d'une transition pluriannuelle vers une taille plus petite et plus durable".

"Une partie de cet ajustement a eu lieu, mais nous y sommes toujours", a-t-elle expliqué, ajoutant qu'"il faut faire davantage" pour soutenir le secteur en difficulté.

L'économie chinoise a connu une croissance de 5,2 pour cent l'année dernière, selon les statistiques officielles, dépassant ainsi un modeste objectif d'environ 5 pour cent.

Les exportations, longtemps un moteur clé de la croissance, ont enregistré leur première baisse en sept ans, entraînées par des tensions notables avec les pays occidentaux et une baisse de la demande mondiale. Les autorités chinoises devraient publier en mars leur objectif de croissance pour 2024.