Tony Parker s'associe à un mystérieux entrepreneur pour lancer un système de cashback inédit pour préparer sa retraite
POINTS CLÉS
- Serge Bueno et son associé Tony Parker lance un système de cashback pour la grande distribution.
- En reversant aux clients 80 à 90 % des commissions versées par les enseignes.
- Smart Good things garde l'argent et le place sur son compte bancaire en attendant de pouvoir le placer sur des produits d'épargne-retraite, comme le PER ou l'assurance-vie.
Joli coup marketing ou véritable innovation ? Ce mercredi 15 novembre, au dernier étage de la Samaritaine à Paris, Serge Bueno a réunit tous ses partenaires et clients pour le lancement officiel de son nouveau projet dont le nom de code est : "le projet fou".
Sur la scène, se succèdent Thierry Cotillard, le patron d'Intermarché, Christian Estrosi, le maire de Nice, Jean-Christophe Tortora, le patron du journal La Tribune et Tony Parker, le basketteur, devenu entrepreneur.
Et tous applaudissent en cœur quand Serge Bueno lance le slogan qui résume sa nouvelle idée : "après la retraite par répartition, puis par capitalisation, nous lançons la retraite par la consommation !"
Retraite par la consommation
Sur le papier, le principe est simple : proposer aux Français d'utiliser leurs achats du quotidien pour se constituer une retraite. " Ce projet est une retraite complémentaire financée par la consommation que chacun pourra se constituer à son rythme ", explique Serge Bueno. " Une initiative qui arrive au bon moment : un contexte inflationniste fort et post réforme de retraite ", ajoute Christian Estrosi, convaincu de l'intérêt du projet.
Même s'il reste très théorique pour l'instant.
Concrètement, il s'agit d'un système de cashback assez classique ou les consommateurs peuvent se rendre sur le site pour télécharger des cartes-cadeaux avant de payer en caisse.
" Nous reversons aux clients 80 à 90 % des commissions versées par les enseignes ", explique Cédric Osternaud, un ancien de chez Casino et Carrefour, devenu Directeur général de Smart Good things, la société qui héberge le projet.
Exemple, une carte-cadeau Décathlon chargée avec 100 euros rapporte 4 %, soit 4 euros. Mais contrairement aux autres systèmes de cash back qui reversent les sommes sur les comptes des clients, Smart Good things garde l'argent et le place sur son compte bancaire.
"Avec la promesse de l'investir pour les clients quand des accords seront passés avec une banque".
Mieux, d'ici à trois ans, la société veut permettre de les investir sur des produits d'épargne-retraite, comme le PER ou l'assurance-vie. En attendant, les Français sont encouragés à remplir leur bas de laine...
Fonctionnement, fiscalité, garanties... Pour l'instant, toutes les questions techniques restent en suspens. Serge Bueno compte sur la presse et notamment son ami Jean-Christophe Tortora, qui a orchestrée le lancement du projet dans la Tribune Dimanche et surtout sur son ami Estrosi pour populariser le sujet et faire avancer les dossiers réglementaires à Bercy.
Autre coup de génie de Bueno, mettre en avant Tony Parker, bombardé directeur général délégué de la société.
Les deux hommes se connaissent de longue date. Ils sont partenaires au sein du club de basket, l'ASVEL. Tony Parker avait même prévu de se désengager du club et d'en céder la majorité à Serge Bueno, avant de changer d'avis.
" Le patron du club souhaitait, en réalité, échanger ses parts contre des actions Smart Good Things, dont il est l'ambassadeur et le directeur général délégué depuis 2022 " indique le Journal L'Équipe.
Le deal avorté a mis en lumière Serge Bueno, un business man au parcours plus qu'atypique.
Cet entrepreneur franco-israélien a lancé Sodastream (anciennement Sodaclub) en France en 2005, avant que l'entreprise, au bord du dépôt de bilan quelques mois après, ne devienne, sous la houlette de ses repreneurs Yuval Cohen et Daniel Birnbaum, un géant de la machine à gazéifier l'eau, rachetée depuis 3,2 milliards de dollars par PepsiCo.
" Serge Bueno a, lui, repris en 2009 les actifs d'un concurrent, Soda Quick. Il explore alors une technologie pour gazéifier l'eau sans avoir recours à un cylindre de gaz, mais se fait doubler par l'américain Keurig ", raconte les Échos. Avec l'appui de l'industriel allemand Döhler, il met ensuite au point une gamme de boissons en poudre (du café, des thés glacés) sans sucre, sans colorants artificiels et bien sûr, sans bouteille de plastique. Un sachet de quelques grammes qui permet de s'affranchir du coût de l'eau, du contenant, et de largement réduire les frais de transport.
Des moyens limités, pas de notoriété, mais une idée qui devrait lui permettre de toucher des millions de consommateurs : la PME Smart Good Things débarque sur le marché de la boisson en poudre avec une proposition singulière. Les marques apposées sur ses sachets s'engagent à reverser leurs revenus à des œuvres caritatives.
Sur sa lancée, le groupe Smart Good Things fait ses premiers pas en Bourse, le 2 septembre 2022 et annonce son admission directe sur Euronext Access+ Paris suite à la réalisation d'un placement privé auprès d'investisseurs qualifiés.
Le groupe se veut être un pionnier de l'économie bienveillante à travers des produits et des services facilitateurs de Bien-être et solidaires de grandes causes sociétales.
C'est donc le cas du Projet Fou, porté par Smart Good Retraite, nouvelle filiale du groupe Smart Good Things Holding.
Pour lancer son projet, Serge Bueno veut taper fort et mettre 60 millions sur la table. Il propose aux 600 000 premiers inscrits, une carte d'abonnement au programme Casino Max, facturé 99 euros par an. Ce programme donne automatiquement droit pendant un an à 10 % de remise immédiate dans tous les magasins des enseignes Casino soit 500 € TTC d'économisés par an, selon les calculs de Serge Bueno. Une aubaine pour l'entreprise Casino, par ailleurs actionnaire à hauteur de 15 % de la société.
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