Poutine et le dirigeant saoudien appellent à la coopération pétrolière alors que les prix baissent
Les dirigeants de l'Arabie saoudite et de la Russie ont profité d'une rare réunion en face-à-face pour exhorter les producteurs de pétrole à s'en tenir à leurs promesses de réduction de l'approvisionnement, indique jeudi un communiqué commun.
La visite du président russe Vladimir Poutine dans la capitale saoudienne la veille a eu lieu alors que les prix du pétrole continuaient de baisser, le pétrole américain finissant en dessous de 70 dollars le baril pour la première fois depuis juillet.
Les analystes ont commencé à envisager la possibilité que l'Arabie Saoudite décide brusquement d'ouvrir les robinets, rappelant une décision prise par le royaume en 2014 pour contrer la hausse de la production américaine.
Lors d'une réunion à Riyad, Poutine et le prince héritier Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume du Golfe, ont souligné le travail du groupe OPEP+, composé de 23 pays producteurs de pétrole, "pour renforcer la stabilité des marchés pétroliers mondiaux".
"Ils ont souligné (...) la nécessité pour tous les pays participants d'adhérer à l'accord OPEP+, d'une manière qui serve les intérêts des producteurs et des consommateurs et soutienne la croissance de l'économie mondiale", indique un communiqué de l'agence de presse officielle saoudienne.
Le bloc OPEP+ a dévoilé de nouvelles réductions d'approvisionnement après une réunion virtuelle la semaine dernière, la Russie ayant déclaré qu'elle réduirait ses exportations de pétrole de 500 000 barils par jour entre janvier et mars, après avoir déjà introduit une réduction de 300 000 barils par jour plus tôt cette année.
L'Arabie saoudite a déclaré qu'elle prolongerait sa réduction volontaire de production d'un million de barils par jour sur la même période.
L'Iraq, les Émirats arabes unis, le Koweït, le Kazakhstan, l'Algérie et Oman ont accepté de réduire davantage leurs dépenses.
La coopération entre la Russie et l'Arabie Saoudite en matière de réduction des approvisionnements a parfois suscité la colère de Washington.
Le voyage de Poutine mercredi, qui comprenait également une escale aux Émirats arabes unis, n'était que son troisième en dehors de l'ex-Union soviétique depuis qu'il a envahi l'Ukraine en février 2022.
Poutine et le prince Mohammed ont également exprimé leur " profonde préoccupation face à la catastrophe humanitaire à Gaza ", où Israël a lancé des opérations militaires pour éradiquer le Hamas après que les militants palestiniens ont organisé l'attaque la plus meurtrière de l'histoire d'Israël le 7 octobre, tuant 1 200 personnes et prenant environ 240 en otages, selon aux responsables israéliens.
Le nombre de morts à Gaza a dépassé les 16 200, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.
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