Les États-Unis enregistrent la plus importante baisse de ventes de logements depuis plus de 10 ans
Les ventes de logements existants ont chuté de 2 % le mois dernier par rapport à août, atteignant un taux annuel de 3,96 millions, comme l'a indiqué l'Association nationale des agents immobiliers (NAR).
Il s'agit du rythme le plus lent depuis octobre 2010, car les taux d'intérêt élevés rendent l'accession à la propriété plus coûteuse pour les nouveaux acheteurs. Les propriétaires existants sont également moins susceptibles de mettre leur bien immobilier en vente après avoir précédemment obtenu des taux plus bas.
"Comme cela a été le cas tout au long de cette année, les stocks limités et le faible prix des logements continuent d'entraver les ventes de logements", a déclaré Lawrence Yun, économiste en chef du NAR.
Par rapport à il y a un an, les ventes de logements en septembre étaient inférieures d'environ 15 %. "La Réserve fédérale ne peut tout simplement pas continuer à augmenter les taux d'intérêt à la lumière du ralentissement de l'inflation et de l'affaiblissement des créations d'emplois", a déclaré l'économiste dans un communiqué.
Le prix médian des maisons existantes a augmenté par rapport à l'année dernière pour un troisième mois consécutif pour atteindre 394 300 dollars, a indiqué le NAR. Cela confirme un "besoin urgent d'une offre accrue de logements", a ajouté Lawrence Yun.
Mais les constructeurs sont également confrontés à une demande plus faible en raison de problèmes d'accessibilité financière et sont contraints par des conditions de crédit plus strictes, a déclaré à l'AFP l'économiste Rubeela Farooqi de High Frequency Economics.
"Les ventes de logements resteront probablement sous pression jusqu'à ce que l'offre diminue et que les taux d'intérêt se stabilisent ou baissent", a-t-elle déclaré, ajoutant qu'"aucune de ces deux choses ne se produira rapidement".
Le populaire prêt hypothécaire à taux fixe sur 30 ans a récemment atteint son plus haut niveau depuis 2000. Il était en moyenne de 7,57 % au 12 octobre, selon la société de financement de prêts immobiliers Freddie Mac, soit nettement au-dessus de 6,92 % un an auparavant.
En septembre, les quatre principales régions américaines ont enregistré des baisses de ventes par rapport à l'année dernière. "Les ventes sont probablement désormais proches du minimum incompressible, où le marché est constitué uniquement de personnes qui doivent déménager, pour des raisons professionnelles ou familiales", ont déclaré les économistes de Pantheon MacroEconomics dans une note récente. "Le marché immobilier est encore loin de connaître une quelconque reprise", ont-ils ajouté.
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