Le chef de Microsoft affirme que la Russie propage de la désinformation au Moyen-Orient

La Russie diffuse de la "désinformation" sur la situation au Moyen-Orient, a déclaré samedi le président de Microsoft, alors que les tensions montent dans la région en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.

Brad Smith, vice-président et président de Microsoft, a été interrogé sur le rôle du géant américain de la technologie dans la promotion de la paix lors d'un forum international sur la paix à Paris.

Il a affirmé que Microsoft et ses concurrents luttaient contre la désinformation, notamment en utilisant l'Intelligence Artificielle (IA).

Smith a déclaré que Microsoft et d'autres sociétés y parviennent "en créant des outils technologiques qui facilitent la détection des contenus manipulés, modifiés, altérés", selon des propos traduits en français par la radio France Inter.

"Nous devenons très doués pour identifier une campagne russe, comme lorsqu'ils ont essayé de dire aux gens de ne pas se faire vacciner contre le Covid", a-t-il déclaré.

"Ou aujourd'hui, quand nous constatons la désinformation russe au Moyen-Orient", a-t-il ajouté.

Il a déclaré que les trois options auxquelles sont confrontées les plateformes technologiques qui identifient ce type de désinformation sont de ne rien faire, de la supprimer ou de la réétiqueter et de signaler que le contenu a été modifié.

"Il n'y a pas de consensus sociétal sur ce que les entreprises devraient faire", a ajouté Smith.

Le Forum de Paris sur la paix s'est ouvert dans un contexte de prolifération des conflits à travers le monde et plus d'un mois après le début de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.

Depuis les attaques du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre – au cours desquelles Israël affirme que 1 200 personnes ont été tuées et 239 prises en otages – Israël a bombardé Gaza sans relâche et envoyé des troupes terrestres.

Le ministère de la Santé du territoire palestinien, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 11 000 personnes ont été tuées à Gaza, dont beaucoup d'enfants.

Dans une interview accordée vendredi à la BBC en marge du forum de la paix, le président français Emmanuel Macron a condamné les attaques du Hamas mais a appelé Israël à cesser de bombarder les civils à Gaza, affirmant qu'il n'y avait " aucune justification " et que les morts provoquaient du " ressentiment ".