écart de salaires homme et femme
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5,5 % ! Voilà en moyenne l'écart de salaires entre les hommes et les femmes, selon la dernière étude de Mercer, portant sur les niveaux de rémunération en 2023 ainsi que les budgets d'augmentation 2023-2024 en France (816 entreprises participantes).

Ce chiffre a ensuite été est ajusté en fonction de plusieurs facteurs objectifs tels que l'expérience générale (basée sur l'âge), l'ancienneté dans l'entreprise, le fait d'être nouvellement recruté, la famille d'emploi, le grade ou la classification professionnelle.

Sur la base de ces critères, l'écart salarial se réduit à 2,3% (entre une femme et un homme à situation égale dans l'entreprise).

Mais quels sont les secteurs où les écarts sont les plus importants ?

Dans le détail, l'étude montre que l'industrie du commerce de détail et de gros affiche l'égalité salariale la plus favorable, avec l'écart " ajusté " le plus faible (médiane de 1,3%).

A contrario, la plus forte disparité est observée dans les secteurs pharmaceutiques et de l'énergie avec des médianes respectives à 2,3% et 2,8%.

écqrt de salaires homme et femmes
Mercer

L'enquête constate d'ailleurs que cet écart fait partie des principales préoccupations des entreprises pour 2024 qui se préparent à la transposition de la nouvelle directive européenne sur la transparence des rémunérations d'ici le 7 juin 2026.

Selon, Mercer, face à la pénurie de talents et aux budgets tendus pour 2024, les entreprises n'ont pas d'autres choix que de revoir leur politique de rémunération et leur package d'avantages sociaux pour rester attractives sur un marché du travail de plus en plus compétitif.

Le salaire reste un facteur décisif dans la prise de décision, mais d'autres leviers tels que le bien-être au travail, la flexibilité et l'équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle doivent aussi être pris en compte.

On constate également que les entreprises mettent désormais l'accent sur d'autres avantages tels que les primes d'ancienneté (59%), les primes de cooptation (52%), la formation (51%), les congés supplémentaires (50%) et les comptes épargne-temps (49%).

" L'année 2023 a été marquée par une hausse élevée des salaires de base en lien avec l'inflation 2022 et les estimations 2023 au moment des NAO (négociations annuelles obligatoires) mais aussi par la compétition entre les sociétés pour retenir et attirer les talents. Dans cette optique, les sociétés n'hésitent pas à ajouter des dispositifs en lien avec la qualité du travail (congés supplémentaires, télétravail...), la formation et à déployer des mécanismes de cooptation ", explique Cyrille Bellanger, Directeur Conseil en Rémunération chez Mercer France.