L'élément déclencheur de l'enquête de l'UE a été une plainte déposée en juillet 2020 par Slack, une start-up américaine concurrente de Teams, rachetée depuis par la société Salesforce.
L'élément déclencheur de l'enquête de l'UE a été une plainte déposée en juillet 2020 par Slack, une start-up américaine concurrente de Teams, rachetée depuis par la société Salesforce. AFP

Microsoft va dissocier ses communications Teams de sa populaire suite Office pour tenter d'apaiser les préoccupations antitrust de l'UE, a annoncé la société jeudi.

La Commission européenne a lancé une enquête en juillet pour déterminer si le géant américain de la technologie "abusait et défendait sa position sur le marché" en regroupant les logiciels.

Si l'enquête de la commission aboutit à un résultat défavorable à Microsoft, l'entreprise pourrait être confrontée à une lourde amende ou à d'autres mesures correctives ordonnées.

Afin de répondre à ces préoccupations, Microsoft dissociera Teams de ses suites Microsoft 365 et Office 365 dans l'Espace économique européen et en Suisse à partir du 1er octobre, a déclaré la vice-présidente de l'entreprise chargée des affaires gouvernementales européennes, Nanna-Louise Linde.

Les clients pourront désormais acheter le logiciel sans Teams à un prix inférieur, a-t-elle ajouté.

"Nous annonçons des changements proactifs qui, nous l'espérons, permettront de répondre à ces préoccupations de manière significative, même si l'enquête de la Commission européenne se poursuit et que nous coopérons avec elle", a écrit Linde dans un article de blog.

Microsoft regroupe Teams avec ses suites Office 365 et Microsoft 365 basées sur le cloud, qui incluent ses programmes populaires Word, Excel, Powerpoint et Excel.

Teams est une plateforme qui permet aux utilisateurs de communiquer via des messages, des appels vidéo et le partage de fichiers.

L'élément déclencheur de l'enquête de la commission a été une plainte déposée en juillet 2020 par Slack, une startup américaine concurrente de Teams, rachetée depuis par la société Salesforce.

La commission avait également exprimé ses inquiétudes quant au fait que Microsoft pourrait avoir limité l'interopérabilité entre ses suites de productivité et ses produits concurrents.

Microsoft va désormais faciliter la collaboration entre les logiciels des concurrents et ceux de l'entreprise.

Il n'y a pas de date limite fixée pour que l'enquête de l'UE soit achevée.

"Nous continuerons à dialoguer avec la commission, à écouter les préoccupations du marché et à rester ouverts à l'exploration de solutions pragmatiques qui bénéficieront à la fois aux clients et aux développeurs en Europe", a déclaré Linde.