Des microplastiques dans les nuages pourraient causer des dommages irréversibles

Une étude menée par une équipe de chercheurs japonais a découvert des microplastiques à l'intérieur des nuages de pluie. Les minuscules particules ont été trouvées dans les échantillons de brouillard collectés sur les sommets du mont Fuji et du mont Oyama.

L'équipe a découvert jusqu'à neuf types différents de particules de polymère et un type de particule de caoutchouc.

Ces minuscules particules ont également été trouvées dans les régions les plus reculées de l'Arctique et de l'Antarctique jusqu'aux fonds marins profonds. Ils sont pratiquement partout.

Dans l'étude publiée dans la revue Environmental Chemistry Letters, les chercheurs ont déclaré que ces microplastiques aéroportés (AMP) pourraient contribuer activement au changement climatique sous la forme de " précipitations plastiques ".

L'équipe a trouvé entre 6,7 et 13,9 morceaux de plastique dans chaque litre (0,26 gallon) d'eau nuageuse testée pour la pollution plastique.

"Si le problème de la 'pollution atmosphérique plastique' n'est pas traité de manière proactive, le changement climatique et les risques écologiques pourraient devenir une réalité, provoquant des dommages environnementaux irréversibles et graves à l'avenir", a déclaré Hiroshi Okochi, l'auteur principal de l'étude.

Le fléau du plastique :

Les microplastiques sont de minuscules particules de plastique mesurant jusqu'à 5 mm de diamètre. Une étude de l'Université de Géorgie a souligné le fait que 91 % du plastique mondial n'est pas recyclé. Le plastique est partout et les animaux, sur terre comme en mer, le consomment par erreur, et des particules microscopiques peuvent être trouvées dans l'air et les océans.

On les trouve dans les couvertures synthétiques, les polaires ou les chemises et dans les produits de beauté tels que les nettoyants et les gommages pour la peau. Même certaines variantes de dentifrice contiennent ces minuscules particules, selon une étude du Programme des Nations Unies pour l'environnement. Des microplastiques ont même été découverts dans le cœur, les poumons et le sang humains.

Plusieurs études ont montré que les microparticules peuvent également être ingérées par des organismes marins filtreurs comme les huîtres et les moules. Ils ne sont pas filtrés lors du traitement des eaux usées et parviennent à se frayer un chemin vers les océans, les mers, les rivières et les lacs.

L'année dernière, une étude menée par des chercheurs britanniques a découvert pour la première fois des microplastiques profondément présents dans les poumons de personnes vivantes. Les minuscules particules ont été trouvées dans 11 des 13 échantillons testés pour leur présence.

Les particules les plus courantes trouvées dans les tissus pulmonaires comprenaient le polypropylène, utilisé dans les emballages et les tuyaux en plastique, et le PET, utilisé dans les bouteilles. Les microplastiques découverts dans les tissus pulmonaires ont probablement été inhalés à partir de plastiques utilisés dans les emballages, les bouteilles, les vêtements, les cordes et ficelles, ainsi que dans de nombreux processus de fabrication.

Une étude de 2021 a également découvert des microplastiques dans des échantillons d'autopsie prélevés sur 20 corps. Les chercheurs ont ensuite conclu : " Des conséquences néfastes sur la santé peuvent être liées à ces contaminants présents dans le système respiratoire après inhalation. "

Des microplastiques ont également été trouvés dans le sang humain dans une étude menée par des scientifiques aux Pays-Bas et publiée en mars 2022. Les chercheurs avaient ensuite prélevé des échantillons auprès de 22 donneurs anonymes, et 17 des 22 échantillons contenaient des microplastiques.

Les microplastiques ne sont pas seulement nocifs pour les humains ; ils ont eu un impact similaire sur la vie marine. En 2016, une étude menée par des scientifiques de l'Université d'Uppsala en Suède a révélé que les larves de perches européennes élevées dans de l'eau contaminée par des microplastiques présentaient un retard de croissance.

Les études mentionnées ci-dessus ne sont pas les seules à avoir mis en évidence les dangers liés à l'utilisation continue et aveugle du plastique. Au fil des années, des centaines d'études ont mis en garde contre les plastiques. Les gouvernements du monde entier doivent se donner la main et trouver une solution au problème avant qu'il ne soit trop tard.

Une étude de 2020 a révélé que les gens pourraient consommer chaque semaine des plastiques équivalents à la taille d'une carte de crédit.

Les scientifiques estiment que si les gens continuent à consommer des microplastiques au rythme actuel, il viendra un moment où les seuils seront dépassés. Lorsque cela se produit, les dommages ne seront pas seulement causés à l'environnement mais également aux humains.