Le président élu pro-chinois Mohamed Muizzu s'est engagé à unir les Maldiviens après sa victoire dans des sondages controversés
Le président élu pro-chinois Mohamed Muizzu s'est engagé à unir les Maldiviens après sa victoire dans des sondages controversés AFP

Le président élu des Maldives, Mohamed Muizzu, a déclaré vouloir unifier l'archipel de l'océan Indien après des sondages controversés qui ont vu le leader pro-Pékin s'engager à rééquilibrer les relations avec New Delhi.

"Quelle que soit leur affiliation politique, devant moi, ce sont tous des citoyens maldiviens", a déclaré Muizzu à ses partisans après sa victoire samedi soir.

"Ils ont droit aux mêmes droits. Ils ont droit à l'égalité en tout."

Il n'y a eu aucune réaction immédiate de la Chine à sa victoire, mais le Premier ministre indien Narendra Modi a félicité Muizzu dimanche.

New Delhi est "déterminée à renforcer les relations bilatérales éprouvées entre l'Inde et les Maldives", a déclaré Modi dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X.

Les Maldives, une chaîne d'atolls dispersés sur 800 kilomètres (500 miles) à travers l'équateur, mieux connue pour ses stations balnéaires haut de gamme, occupent une position stratégique vitale, à cheval sur l'une des voies de navigation est-ouest les plus fréquentées au monde.

Muizzu, 45 ans, a remporté 54 pour cent des voix lors du second tour, ce qui a incité le président sortant Ibrahim Mohamed Solih à reconnaître sa défaite peu avant minuit samedi.

"Il a commencé à travailler sur la constitution de son équipe", a indiqué dimanche une source proche de Muizzu. "Il souhaite une transition douce et pacifique".

Solih, 61 ans, qui assumera les fonctions de président par intérim jusqu'à l'investiture de son successeur le 17 novembre, a déclaré le dimanche jour de congé habituel.

Les rues étaient calmes dimanche matin dans la capitale de l'île, Malé.

Muizzu a déclaré lors d'une réunion avec des responsables du Parti communiste chinois l'année dernière que le retour de son parti au pouvoir "scénariserait un nouveau chapitre de liens forts entre nos deux pays".

Ce résultat met à mal les efforts déployés par Solih pour ramener la posture diplomatique du pays vers New Delhi depuis son entrée en fonction il y a cinq ans.

Il n'y a eu aucune réaction immédiate de la part de Solih à la demande de Muizzu de libérer de prison son mentor et ancien président Abdulla Yameen et de le confiner en résidence surveillée dans la capitale.

Muizzu était un candidat par procuration de Yameen, qui purge une peine de 11 ans de prison pour corruption lorsqu'il était au pouvoir entre 2013 et 2018.